Mettre en oeuvre la gratuité : fiche N°3 / Temporelles, ponctuelles, par publics : les gratuités par critères
Depuis la rentrée 2020, la ville de Paris propose la gratuité des transports en commun pour tous les jeunes parisiens de moins de 18 ans. Des expériences de gratuité liées à la crise sanitaire ont également été mises en place, dans des villes comme Orléans, Toulouse ou encore Bourges, dans lesquelles la gratuité pour le personnel soignant a été instauré lors des deux premiers confinements. À Bourges, cette initiative a été reconduite à l’occasion du troisième confinement avant que la gratuité ne soit pérennisée le week-end à partir du mois de mai 2021. Depuis les élections municipales, le débat sur les gratuités des transports s’est intensifié.
Derrière la "gratuité" se cache une grande diversité de situations
La gratuité totale implique des changements organisationnels importants, puisqu’elle a souvent pour conséquence de bouleverser les équilibres financiers, mais également de nécessiter de plus de personnel. Des mesures de gratuité partielle peuvent être choisies de manière stratégique pour limiter ces difficultés ou parfois pour préparer une gratuité totale.
Les différents types de gratuité par critères permettent de répondre à des enjeux différents. La gratuité selon le type de public ou par critère a par exemple vocation d’encourager la mobilité de certaines populations, tandis que la gratuité ponctuelle peut accompagner un évènement ou encore être mise en place dans l'objectif de lutter contre les pics de pollution.
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NB : L’Observatoire rappelle que ces publications relèvent d’un travail effectué à la croisée de deux projets financés par l'Ademe : le premier projet (TEES 2020), conduit en 2020 par les chercheurs de VIGS en résidence à l'AGUR, a permis d’explorer les changements de pratiques et de représentations pour les organisations publiques et privées depuis le passage à la gratuité des transports collectifs à Dunkerque. Il s’est accompagné d’un Workshop, en octobre 2020, dont les échanges (synthétisés ici) nourrissent largement ces fiches. Le second projet, porté cette fois par l’AGUR, a permis de documenter la réalité du transport gratuit dans des contextes territoriaux et financiers variés, ainsi que sur le suivi des indicateurs mis en place par l’Observatoire.
Source et réalisation : OVTG – AGUR – VIGS ; financement ADEME.