Calais : focus depuis la mise en place de la gratuité sur le réseau de transport urbain
Après Montpellier et Nantes, Calais est la troisième ville du transport gratuit à laquelle les chercheurs et chercheuses de l'Observatoire se sont intéressés dans le cadre d’une subvention accordée par l’ADEME. Le réseau de transport urbain de cette agglomération moyenne est devenu totalement gratuit le 1er janvier 2020. Cette décision politique, qui n’était pas prévue de longue date (aucune inscription ne figure dans le document de planification des déplacements de 2016), a constitué un événement important dans la politique de développement des transports collectifs de ce territoire.
Rendre du pouvoir d'achat aux usagers
Dans le contexte des manifestations nationales des Gilets jaunes initiées contre l'augmentation des coûts des carburants, la décision politique de rendre gratuit l'accès au réseau Imag'in a fait consensus auprès des maires de l'agglomération dès la fin de l'année 2018.
Lancée quelques semaines avant le premier confinement lié à la pandémie de Covid-19, la gratuité des transports a rapidement trouvé son public, avec une progression de la fréquentation annoncée par l’opérateur de 104% en juin 2022 par rapport à 2019. Dans le même temps, la place de la voiture n'a pas fait l'objet d'une remise en cause, dans le but affiché de conserver et d’améliorer l’attractivité du centre-ville.
Montpellier, Nantes et Calais sont les trois villes du transport gratuit sélectionnées par les chercheurs de l’Observatoire des villes du transport gratuit en raison de leurs façons radicalement différentes de mettre en œuvre la gratuité. Retrouvez ici le portrait de mobilité de Montpellier et sa vidéo, ceux dédiés à la métropole de Nantes ont été publiés le 16 mai.
Le portrait de Calais a été rédigé par Sophie Hasiak, chercheuse au sein de l’UMR MATRiS Cerema / CY Cergy Paris Université.
Portrait réalisé avec le concours de Vanessa Delevoye, Guillaume Dubrulle et Joachim Souhab de l’AGUR concernant la réalisation de la vidéo et la valorisation du portrait, et avec la participation de Nathan Degardins de l’AGUR pour les éléments de cartographie.